mercredi 20 mai 2009

Du Temporel au Starbucks...

À seize ans nous traînions notre spleen existentiel et nos aspirations artistiques en cet antre d'intellos du quartier latin. Maintenant, casée dans ce «paysage arboricole urbain*» à 3 km du Vieux Québec, anciennement la campagne de la ville, devenue banlieue puis maintenant, quasiment le centre-ville(!) (à comparé au beigne qui s'agrandit sans cesse), question de proximité, je me replie sur le Starbucks de la rue Maguire... méchant clash!

Un café à l'américaine où tout est big, clean, beau, branché, avec pour employés derrière le comptoir de grands ados bâtis à calotte, plutôt que les jeunes artistes faméliques aspirants- peintres, musiciens, philosophes ou écrivains travaillant au Temporel. Idem dans la salle : c'est la jeunesse dorée de Sillery qui s'attable avec MacBook et iPhone, des ados de trèèèès bonne famille et de collèges privés, des «fils de», comme les fils et filles de sénateurs dans le film Trafic de Soderbergh...

... j'm'ennuie du tempo'!...


(*dixit une annonce immobilière!)

------------------

Par contre, je m'ennuie moins de St-Jean-Baptiste, ça fait plus de 10-15 ans que je fréquente ce quartier et y ai habité plusieurs années, et je suis tjrs étonnée de voir que la faune se renouvelle... à l'identique! Toujours ces jeunes granoles à sandales plates ou pieds nus, ces rastas à dreads et tuque informe, ce gothic, ces squeedgees, ces jeunes barbus cégépiens-intello, ces jeunes mamans granoles transportant leur poupon en bandoulière dans un châle tissé rapporté d'Amérique du sud...

Maintenant je me frotte quotidiennement à la faune de St-Roch... est-ce ça vieillir, mais maintenant, voir un saxophoniste jouer pieds nus, un gars en kilt, je trouve ça niais; à vingt ans j'aurais trouvé ça cool?

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire