vendredi 29 novembre 2013

Les québécois et leur rapport psychotique à la météo

Là c'est l'hiver et il "fAIT FRETTE en est'**!"  mais rappelez-vous les quelques jours au mois de juin ou juillet, lorsqu'une chaleur n’est pas tropicale mais accablante, il ne tombe pas de la pluie mais des « précipitations liquides », ce ne sont pas des nuages ou des vents mais des fronts chauds ou froids, et des creux ou des masses dépressionnaires... Avec le langage utilisé par les médias, pas étonnant que les Québécois soient déprimés peu importe le temps qu'il fait... Les Québécois fuient l’hiver en allant dans le sud et quand l’été le sud vient soudain à eux et qu’il fait chaud plus que 2 jours, ils se plaignent de l’éprouvante « canicule », qu’il fait trop chaud, s’achètent des climatiseurs et se réfugient dans les centres d’achats. Et le reste du temps quand il fait froid ils se plaignent qu’ils n’ont pas d’été…

vendredi 6 septembre 2013

Sillery...

J'ai toujours été fière de dire que j'habitais dans le Vieux Québec ou dans Saint-Jean-Baptiste, mais depuis que j'ai déménagé il y a bientôt 7 ans, alors que plusieurs se vanteraient d'habiter où j'habite,  j'ai toujours et encore ce foutu complexe judéo-chrétien québécois qui m'a contaminée (doublé du fait d'avoir habité St-Jean-Baptiste, quartier prolétaire de gauche) qui nous dit qu'il ne faut pas être riche ni étaler sa richesse... Ainsi, lorsqu'on me demande où j'habite, j'amoindris toujours le fait d'habiter la banlieue-en-ville reconnue comme étant la plus "cossue" de Québec en marmonnant "Sillery-Saint-Sacrement"... (Même si officiellement, c'est Ste-Foy-Sillery, mais comme nous sommes situés au nord de Laurier, je me sens plus proche du St-Sacrement de bonne famille que du "vrai Sillery bourgeois" des grosses maisons à l'ouest de Maguire...)

Notre défection de St-Jean-Baptiste, ce repaire de gauchistes où nous avons vécu notre vingtaine et un bout de notre trentaine, fait figure de trahison pour les "vrais" qui y sont toujours, et pour lesquels il n'y a plus rien à l'ouest après Montcalm, outre l'Université Laval et les centres commerciaux (pour eux, l'antre du vice). Lorsqu'ils nous demandent "Êtes-vous toujours à Sillery?!" on sent bien que pour eux c'est comme si nous étions disparus dans un nowhere, un trou noir indéterminé, le far west. Nos amis de St-Jean-B. comprennent plus aisément les familles du quartier qui ont "upgradé" en s'achetant un condo dans Montcalm.  Mais Sillery? Ah ha! des plus-que-parvenus, mais quels fieffés bourges sommes-nous devenus!

Paradoxalement, nous nous sommes retrouvés à Sillery... parce que c'était alors moins cher que dans Montcalm! Juste avant le boom immobilier qui a fait grimper les prix en flèche, POUR LE MÊME PRIX (pas donné, mais tout de même la moitié de ce que c'est maintenant!), Sillery nous offrait une superbe maison avec de la verdure autour, alors que Montcalm ne nous offrait qu'un condo de rez-de-chaussée avec un petit (mètre) carré de gazon ou de "gravelle"...

Bien sûr il y a de superbes "demeures de riches" à Sillery, mais il y en a aussi des plus modestes, quelques blocs-appartements, nombre de vieux bungalows (maintenant hors de prix, je le concède!) et même quelques modestes anciens-chalets-devenus-de-"vraies maisons" lorsque la ville a englouti ce quartier qui était autrefois la campagne. Des manoirs 3 fois plus grands, imposants, et cossus pullulent dans nombre de quartiers de la banlieue (Le Mesnil, Boischatel, Lac-Beauport, etc), mais dire qu'on habite l'Ancienne-Lorette, Le Mesnil ou St-Augustin (dans un de ces manoirs grandioses) ne nous attire pas ce regard mi-surpris-mi-figue-mi-raisin voulant dire "ah toi(!?), espèce de riche parvenue(!?)"





*Pour les montréalais, remplacez Sillery par Outremont,
Montcalm par le Plateau et St-Jean-Baptiste par "Plateau, Plateau-adjacent ou HoMa"!